lundi 8 novembre 2010

Musée Sidi Zitouni - Djerba

En bordure de l'agglomération de Houmt-souk et sur la route menant à la zone hôtelière, le musée des arts et des traditions populaires occupe l'ancienne Zawiyya de Sidi Zitouni.
Le musée, aménagé en 1970, a tiré profit de la beauté de l'ensemble pour mettre en valeur son contenu qui présente quelques aspects de la vie traditionnelle des insulaires Jerbiens et ce, à travers une collection de costumes de cérémonies où l'on perçoit, au delà de l'unité apparente, beaucoup de diversité, fruit de l'apport de chaque localité; chacune tenant à se distinguer de sa voisine par la couleur, le port du vêtement ou alors par la forme de l'indispensable chapeau.
Une collection de bijoux d'argent émaillé nous raconte la belle époque où les artisans juifs de la Hara Kbira et de Houmt Souk faisaient de Jerba l'un des principaux foyers de l'orfèvrerie tunisienne.
La reconstitution d'un atelier de poterie dans l'ancienne citerne désaffectée nous introduit dans le monde caché où l'artisan potier créait paisiblement ses multiples objets. Une galerie où sont exposés des objets vernissés de Guellala, et deux cours où se trouve une série de contenants de différents calibres et de formes variées clôturent le thème de la poterie.
La reconstitution d'une cuisine traditionnelle illustre l'utilisation de quelques vaisselles en terre cuite.
Enfin une collection de boiserie complète l'ensemble, donnant une idée sur le mobilier qui était en usage dans les intérieurs des habitations jerbiennes.

Zawiyya de
Sidi Zitouni (Jerba)

Musée archéologique de Lamta

Ce musée, inaugure en novembre 1992, se trouve à la limite Nord Ouest de Lemta, et à la lisière Nord Est du site antique Lepti Minus, sur le bord de mer. Il se compose de l'édifice du musée proprement dit, et d'un jardin qui l'entoure. Ce dernier comprend les restes d'un ensemble thermal romain dont les limites réelles dépassent la clôture du musée. Parmi les vestiges de ces thermes, partiellement fouillés, il y a un caldarium (salle chaude) dont on peut voir les pilas de l'hypocauste et une mosaïque représentant d'autres salles et galeries de l'édifice représentent des motifs végétaux et géométriques. Toujours dans ce même espace, aménagé en aire de promenade, on peut aussi voir des sculptures.

Entrée du Musée de Lemta
Le musée se compose d'un portique sur la façade et de trois salles qui ouvrent sur une cour intérieure occupée par un jardin et bordée d'un portique. La salle droite est consacrée au passé punique de Lepti Minus. Elle puise ses informations et ses collections des nécropoles puniques qui ceinturaient le site. Parmis les objets exposés, il y a un sarcophage en bois du III ème siècle avant J. -C., des poteries modelées, de la céramique ordinaire et à vernis noir.

Sarcophage d'époque chrétienne (IVesiècle après J.-C )
La salle gauche, consacrée à l'époque romaine, présente des inscriptions funéraires et honorifiques une statue de Trajan, des mosaïques dont une représentant les Saisons et l'autre Vénus Anadyomène entourée par des Amours, un sarcophage chrétien sur lequel figurent le christ entouré par les apôtres Paul et Pierre, ainsi que le défunt. La troisième salle ouverte en Mai 1994 en coopération avec l'université de Michigan, présente différents aspects de l'archéologie, l'importance des amphores dans le commerce romain, leur fabrication, les installations hydrauliques, le fonctionnement du système de chauffage des thermes, les tubes de voûtes, des stucs des marbres,les nécropoles romaines et des mosaïques chrétiennes funéraires provenant d'une basilique de souterrain (région de Lepti Minus).


La toilette de Vénus (IIe siècle après J.-C.)
Le portique interne présente des mosaïques romaines d'Uzitta représentant des Amours et un volatile , des stèles votives, des amphores et des mosaïques chrétiennes.

Mosaïque d'époque chrétienne IVe siècle après J.-C.)

Musée archéologique de Chimtou

l'Institut Archéologique Allemand de Rome. Implanté sur le terrain d'une marbrerie désaffectée, ce complexe, unique en son genre dans tout le bassin méditerranéen, couvre une superficie d'environ 10.000 m² et se compose de trois parties :

Musée de Chimtou
  1. Une situation archéologique : la voie d'époque romaine pour le transport du marbre des carrières antiques jusqu'au fleuve Majrada voisin, puis au port d'Utique d'où il était exporté.
  2. Une installation industrielle de la 1ère moitié du XXème siècle : la marbrerie.
  3. Le musée proprement dit.
Le musée est constitué de quatre salles où sont exposées les collections archéologiques; des textes explicatifs accompagnés de plans et de cartes qui se rapportent à :
  • L'origine et l'importance du marbre numidique .
  • Chimtou à l'époque numide.
  • La découverte et la première utilisation du marbre numidique.
  • Extraction, travail, transport et administration du marbre numidique à l'époque romaine.
  • Simitthus à l'époque romaine
Le cœur du musée présente la reconstruction, grandeur nature, de la façade orientale du monument cultuel numide qui se dressait au sommet de la colline "Bourfifa".
Pouvant accueillir environ 200 spectateurs, le théâtre de poche aménagé devant la façade peut être utilisé, indépendamment du musée, pour des manifestations culturelles (concerts, pièces de  théâtre,..)
Dans une salle audio-visuelle, sont projetés des films vidéo et des CD Rom.

Un panthéon numide de huit divinités dont au centre une déesse

Bouclier circulaire numide en marbre jaune de Chimtou

Musée archéologique de Sbeitla

Le musée comporte quatre salles et un vestibule où sont exposés des objets archéologiques témoins des différents aspects de la vie quotidienne de la préhistoire à l'époque musulmane (religion, habitat, économie, etc.)
SALLE I :
Elle est réservée aux notices historiques du site de Sufetula accompagnées de cartes et de plans, de témoignages archéologiques de la préhistoire illustrés par l'une des nombreuses"rammadiya" ou escargotières de la région remontant à la période capsienne , civilisation des VIII et VIIème millénaires.
SALLE II :
Elle est réservée à la sculpture sur marbre avec des statues, statuettes et bustes en marbre découverts à Sbeïtla , Kasserine et d'autres sites de la région.
SALLE III et IV :
Une partie de cet espace est consacrée à deux panneaux de mosaïques qui décoraient des maisons privées ; le reste de l'espace se veut un reflet de la vie économique dans la région pendant l'antiquité
SALLE V (vestibule) :
Les objets et documents exposés fournissent une idée sur la richesse archéologique concernant l'époque chrétienne.


Croix latine monogrammatique (Fin du Vème- VIème siècle ap-J.C

Musée archéologique de Sousse

Créé en 1951,le musée occupe une partie de l'ancienne Kasba dominant la médina de Sousse. Ce musée est connu pour ses mosaïques romaines qui sont d'authentiques chefs - d'œuvre .
La Kasba elle-même est le résultat de plusieurs campagnes de construction échelonnées du XIème au XVème siècle. La tour de Khalef qui date de 859 ap.J.-C., est le point le plus élevé de la ville. Le musée est constitué de plusieurs salles et galeries.
Les objets exposés proviennent de l'antique Hadrumète et de ses environs (ElJ em-Salakta...) et couvrent des époques différentes. Ce sont surtout des stèles, ex-voto et poterie punique, des mosaïques,  des sculptures romaines et des carreaux de terres - cuites d'époque byzantine.

Tête d'Océan début du IIIes après JC.
Dans le musée sont déposés aussi le mobilier funéraire et les inscriptions provenant des catacombes de Sousse.
Parmi les plus prestigieuses pièces en mosaïques nous pouvons citer une "Tête de Méduse" du IIème siècle qui ornait le tepidarium de thermes romains. Cette mosaïque, au décor rayonnant en écaille, produit un effet d'optique qui souligne le magnétisme du regard de la Gorgone. Un "portrait du dieu Océan" du début de IIème siècle jadis au fond d'un bassin.  La mosaïque des "Satyres et Bacchantes" également du IIème siècle, et qui représente des scènes galantes d'inspiration grecque. Un majestueux "Triomphe de Bacchus " qui illustre la victoire du jeune dieu sur les forces du mal et "Zeus enlevant Ganymède" (IIème siècle).

Scène d'amphitéâtre IIIes après JC - Smirat

Musée islamique du Ribat de Monastir

Le Ribat de Monastir se trouve à l'intérieur d'une puissante Kasba qui domine l'esplanade. Fondé vers 796 ap. J.-C. par Harthama Ben Ayan, il fut en effet englobé au IXème siècle dans des fortifications plus puissantes.
L'entrée du Ribat s'ouvre au pied d'une tour polygonale ; un couloir coudé, flanqué de salles de garde, conduit à la cour où s'élève dans son angle Sud-Est le Nadhour, haute tour circulaire de vigie.

Au premier étage, un musée d'art Islamique a été aménagé dans l'ancien oratoire, il abrite des manuscrits enluminés, des tissus coptes du IVe au VIIe siècle, des tissus toulounides du IXe siècle, des verreries fatimides des Xème et XIème siècles, des poteries abbassides, des monnaies d'or et d'argent des Xe et XIe siècles et surtout une pièce unique : un astrolabe arabe fabriqué à Cordoue en 927 après J.-C.

Depuis le sommet du Nadhour, le visiteur peut admirer une vue superbe de la ville de Monastir et l'infini bleu de la mer.

Le Ribat de Monestir

Musée des Arts islamiques Rakkada

Le musée des arts islamiques de Rakkada a été créé en 1986. Installé dans un ancien palais présidentiel, ce musée est spécialisé dans les arts islamiques médiévaux. Il possède une collection de manuscrits et de feuillets du Coran dont le célèbre Coran bleu écrit en lettres dorées.
Le Musée présente également des œuvres artistiques exceptionnelles : céramique, verres, bronze et surtout un ensemble de monnaies représentatives des différentes époques médiévales.


Céramique d'époque Aghlabide