lundi 8 novembre 2010

Musée des traditions et costumes dans le village de Kesra,: Encore une histoire à raconter...

Désormais, l’histoire  de l’antique Chusira de la cité numide qui faisait partie de l’une des provinces les plus urbanisées du royaume de Massinissa (la Tusca avec plus de 50 cités) sera jalousement conservée.   
Perchée sur un site situé à 1.078 m d’altitude, Kesra est la seule localité antique de la région à survivre jusqu’à nos jours. Elle a joué un rôle important  dans l’histoire de la région et jusqu’en 1887, année de la fondation de Makthar, la petite ville où s’étaient fixés les Maures chassés d’Andalousie et de nombreux juifs. Les rues en escalier, emblème du village, existaient déjà à l’époque romaine; les murs des vieilles maisons pullulent d’inscriptions libyques, puniques et latines.
Dans le village, deux ensembles archéologiques coexistent : l’un protohistorique, hors des quartiers actuels, et l’autre inséré dans la zone urbaine. Les premiers consistent en une série de monuments mégalithiques aux plans polygonaux, dont certains ont conservé leur couverture en grosses dalles ainsi que des tombeaux creusés dans le roc. Les autres monuments, d’époque byzantine, construits avec des matériaux antiques, tels une forteresse quadrangulaire d’époque justinienne , des remparts et une tour sont aujourd’hui englobés par les habitations du village. Il y a eu également la réutilisation des blocs mégalithiques des dolmens situés sur la croupe rocheuse. Des escaliers taillés dans le roc permettent d’accéder au plateau où se trouve la zaouia de Sidi Ameur
Autre caractéristique du village, la beauté de ses panoramas qui s’étendent à perte de vue et par la luxuriance, exceptionnelle dans cette partie du pays, de la végétation. La forêt constitue un massif d’un seul tenant de pins d’alep et de chênes rouvres; au centre du plateau, un petit lac est entouré de cultures maraîchères. On compte dans cette région une vingtaine de sources qui érigent des vergers dans un système de canalisation fort originale.
Les experts s’attachent actuellement à rassembler divers récits écrits, des accessoires usuels ou d’apparat spécifiques de la région afin d’équiper le musée en question. Ils exposeront également quelques aspects spécifiques de la région, comme sa grande variété de figues, unique en Tunisie.
Un crédit de 370.000 dinars a été nécessaire pour achever la construction du musée.
Cependant, le musée de Kesra entre dans le cadre d’un grand projet qui met en valeur les richesses archéologiques et historiques de tout le gouvernerat de Siliana, qui couvre une superficie de 4.642 km2.
Un musée régional et un parc archéologique à Siliana verront également le jour.

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